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6 janvier 2016 3 06 /01 /janvier /2016 10:32
Répression des travailleurs de Turquie et du peuple kurde

Pour Erdogan, les élections du 1er novembre 2015 ont été un triomphe sans équivoque. Son pouvoir qui avait semblé menacé après les élections de juin est désormais plus que jamais renforcé grâce à la majorité absolue qu'il a obtenue. Le HDP (seul parti progressiste et pro-kurde au parlement) quant à lui se maintient de justesse au parlement.

Ces élections se sont déroulées dans un contexte global où la bourgeoisie turque soutenue par les impérialismes majeurs que sont les USA et l'UE cherche à acquérir de nouvelles ressources en matières premières ainsi que des nouveaux débouchés pour ses monopoles mais aussi à accroître son rôle d'acteur incontournable pour quiconque souhaiterait asseoir sa domination sur la région. Dans ce dessin elle a financé et armé les milices les plus réactionnaires pour déstabiliser la Syrie, créant ainsi le terreau pour la formation de Daesh. Cette politique rencontrant l'opposition d'une partie des travailleurs, l'Etat a entrepris d'annihiler les forces progressistes par le biais d'intimidations, de division des travailleurs, de recours aux groupes mafieux...

C'est dans ce cadre qu'a eu lieu l'attentat du 10 octobre à Ankara (102 morts et plus de 500 blessés) visant partis progressistes et syndicats qui demandaient l'arrêt des opérations militaires au Kurdistan. Que ce dernier ait été commandité par Erdogan ou par quelqu'un d'autre avec la complaisance des services de sécurité, le résultat aura été le même : instiguer la peur chez les opposants de l'AKP et pousser les travailleurs à suivre les discours nationalistes. L'Etat turque s'est employé dans les jours qui ont suivi à écraser les mouvements de grève et de manifestation que les syndicats avaient lancés en réponse à l'attentat. De cette façon il s'est assuré d'éteindre toute contestation et d'avoir les coudés franches pour continuer sa campagne militaire contre le peuple kurde.

L’emploi de telles politiques par l’AKP s’inscrit dans sa logique de fascisation de la société turque, pour la sauvegarde des intérêts des franges les plus réactionnaires de la bourgeoisie et contre les intérêts des travailleurs.

Le cessez le feu négocié entre le gouvernement turc et le PKK – Parti des Travailleurs du Kurdistan – à l’initiative de ce dernier a été volontairement sabordé par le régime du Palais présidentiel et de l’AKP, lui préférant une politique d’élimination du mouvement Kurde.

La campagne de répression, de massacres, de sièges de villes, de bombardements que l'armée turque a entrepris au Kurdistan vise ainsi à mettre à genoux le peuple kurde et ses organisations, qui sont les seuls à combattre vraiment Daesh, afin d'empêcher que se constitue un Etat autonome géré démocratiquement par les kurdes eux-mêmes. La Turquie ne peut tolérer l'existence d'une telle entité dans sa sphère d'influence.

Le poids des forces Kurdes dans la lutte contre Daesh est tel que la coalition internationale intervenant en Syrie n’a d’autre choix que d’en tenir bon compte. Ainsi sur le terrain les forces impérialistes sont forcées de reconnaître l’efficacité de la lutte kurde, alors qu’en France le mouvement est mis au même niveau que Daesh.

Ce renversement de situation est d’autant plus révoltant qu’il est par exemple sous-entendu que les organisateurs des attentats d’Ankara puissent être les kurdes, où que la rupture du cessez le jeu avec le gouvernement turc soit le fait du PKK. Ces propos sont réfléchis et témoignent de la profondeur des contradictions dans lesquelles sont enfermées les puissances impérialistes responsables des déstabilisations menées en Syrie et soutenant le régime de terreur de l’Etat turc.

La situation générale en Turquie, les orientations politiques choisies par le Palais présidentiel et l’AKP sont extrêmement dangereuses pour les travailleurs turcs dans leur ensemble. L'intensification de la répression menée contre les mouvements kurdes et progressistes, le recours accru à la violence et à des gangs mafieux, les collusions entretenues avec des groupes réactionnaires dont Daesh, ainsi que la place en première ligne assumée par l’Etat Turc dans les déstabilisations menées en Syrie exposent l’ensemble du pays à un retour de flamme potentiellement dévastateur.

La position de l’Etat français sur la question est inacceptable. D’un côté mener une croisade contre le terrorisme, en réalité pour les intérêts des monopoles capitalistes, de l’autre s’attaquer aux forces progressistes et en lutte contre Daesh, par l’intermédiaire d’un soutien au régime turc effectuant une partie du sale travail : voilà la politique choisie par le gouvernement français !

Les jeunes communistes apportent tout leur soutien à la juste lutte des kurdes pour leur indépendance.

Ils dénoncent toutes les manœuvres de l'impérialisme turque visant à empêcher cette dernière ainsi que les manœuvres de tous les impérialismes qui en violant la souveraineté des pays de la région sèment le chaos et la destruction dans leurs seuls intérêts.

Ils opposent à cela leur solidarité internationaliste avec les peuples en lutte et avec les travailleurs, quel que soit leur pays.

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